Alors que la réalisation était l'un des gros points forts de France Télévisions sous le règne notamment de l'excellent Jean-Maurice Ooghe, cet aspect pourtant crucial dans la compréhension de la course est désormais devenu un énorme handicap. Comme si le chef d'orchestre actuel, ne comprenait absolument pas ce qui fait l'essence de notre sport favori, et se contentait de passer de plan en plan de manière complètement aléatoire, à un rythme qui donnerait presque la nausée.
Des plans beaucoup trop courts pour suivre la course
Je ne sais pas si c'est pour donner l'impression d'une diffusion rythmée, mais cette nouvelle mode qui consiste à changer de plan et de caméra toutes les 3 secondes est absolument infecte, et de l'avis de nombreux suiveurs, elle nuit énormément à la compréhension de la course. Et ce pour une raison toute simple, elle bloque toute possibilité de se poser pour observer ce qui se passe dans l'échappée ou dans le peloton, surtout dans les moments clés de la course, où même les commentateurs semblent parfois être perdus. Prenez donc cher réalisateur le temps de nous faire savourer et arrêtez de jongler entre les caméras comme un ado impatient jongle entre les différentes chaînes avec sa télécommande.
Et souvent beaucoup trop serrés
C'est le second point noir de cette réalisation, ces plans archi serrés sur les coureurs qui empêchent toute appréhension de la pente, de l'ambiance sur le bord de la route ou encore de la distance qui sépare les différents coureurs. Des zooms qui nuisent clairement encore une fois à la compréhension de la course et qui n'ont absolument aucune utilité. Rendez-nous de grâce les plans larges !
Auxquels on rajoute des choix de caméra plus que douteux
Sans bien entendu faire offense au coureur néerlandais, quel est l'intérêt samedi lors de la 8ème étape de montrer que Bauke Mollema a été lâché alors que ce dernier ne représente plus aucune menace au classement général ? A contrario, où sont passés pendant les ascensions les plans sur l'arrière du peloton, qui permettaient souvent de se faire une idée des coureurs lâchés, mais aussi et surtout de ceux qui paraissaient en difficulté en queue de groupe ? Rendez-nous également ces vues d'hélico sur le peloton permettant d'avoir un aperçu global des forces en présence.
Bref, changez s'il vous plaît votre fusil d'épaule, ou laissez tout simplement faire quelqu'un d'autre, quelqu'un pour qui la compréhension d'une course paraît être un facteur abordable.
Par Charles Marsault