A l'occasion de la Vuelta Burgos ou en Pologne, les chutes ont marqué le final des deux étapes des épreuves UCI du jour, des chutes encore une fois évitables, liées à une organisation défaillante, et à une instance dirigeante qui ne réagit pas face au danger qui menace les coureurs.
Que ce soit chez les suiveurs ou les coureurs, c'est en effet le sentiment de ras le bol qui domine quand il s'agit de revoir les images des sprints disputés à Burgos et en Pologne. Et cette impression navrante d'impuissance, face au peu d’intérêt que semblent accorder certains organisateurs à la santé des athlètes.
En première ligne, le Tour de Pologne, malheureusement tristement célèbre pour ses accidents très graves, et qui année après année ne semble absolument rien comprendre, puisque jour après jour encore cette année, les chutes se répètent dans des finales sinueux, et beaucoup trop dangereux pour y faire passer un peloton. Mais le spectacle et les intérêts financiers avant tout semble t-il, puisque rien ne change au fil des étapes et des éditions.
Et après tout, pourquoi changer si l'UCI n'a pas l'air d'avoir envie de taper du point sur la table, trop occupée à légiférer sur la taille des chaussettes pour rétrograder la course en Pro Series, ou à minima refuser les parcours proposés.
Et malheureusement, il n'y a pas que le Tour de Pologne qui a perdu la boule, que diable est-il donc passé dans la tête des organisateurs de la Vuelta Burgos pour proposer un final en faux plat descendant avec un dos d'âne à 600 mètres de la ligne d'arrivée. Hallucinant pour ne pas dire plus, et le carnage annoncé a malheureusement eu lieu, et aurait pu même être pire, au vu du manque de solidité des barrières. Fort Heureusement le public n'était pas très nombreux derrière celles-ci, sinon le bilan aurait été bien plus lourd.
Alors chers organisateurs, certes votre tâche n'est pas aisée, mais si vous aimez le vélo, pensez avant tout à la sécurité des coureurs, il n'y a au final rien de plus important. Quant à l'UCI, si un jour vous revoyez vos priorités, n'hésitez pas à jeter un oeil attentif sur les parcours, où même à payer un freelance pour les analyser, puisque c'est la mode en ce moment, et peut-être que finalement, l'argent des nombreuses et lourdes amendes serait bien utilisé...
Par Charles Marsault