Même si le sport en général et le cyclisme en particulier restent des sujets secondaires par rapport à d’autres thématiques bien plus importantes, la liberté d’expression est un principe fondateur dans toute démocratie, et ce dernier ne doit en aucun cas être soumis au fait de montrer patte blanche, ou de « brosser les acteurs du milieu dans le sens du poil ».
Confondre un fan club ou un organe de communication officiel avec un site d’information amène à glisser vers une zone dangereuse, où plutôt que d’informer et de livrer son analyse (bonne ou mauvaise par ailleurs), il faudrait tout d’abord penser à rester dans les petits papiers des uns et des autres, sous peine de possible mesure punitive.
Un choix que nous nous refusons bien entendu de faire, car depuis le début notre ligne directrice est assez claire, livrer une analyse dépourvue d’un quelconque intérêt caché, ou avec en tête un agenda, celui de se faire avant tout bien voir dans le peloton. Ceci avec bien entendu pour maître mot le respect des acteurs, ainsi qu’une volonté de ne pas déformer les faits ou la réalité.
Pourquoi ce choix ? Parce que sans démagogie aucune, nous attachons tous au sein de l’équipe une grande importance à nos lecteurs, qui méritent mieux que « des petits arrangements entre amis menant à de gentils papiers », et je pense sincèrement et peut-être naïvement, que c’est la raison principale pour laquelle vous êtes tous les ans de plus en plus nombreux à nous lire et à suivre nos émissions.
En opposition donc avec ce qui nous a été demandé jeudi matin au départ de la 6ème étape du Tour de France par le manager d’une formation française, nous continuerons d’appliquer la même ligne, celle qui consiste à ne pas devoir demander pardon sans raison, sous peine de ne plus pouvoir approcher un membre d’un staff, comme ça a été le cas hier matin où un membre de l’équipe a été repoussé.
Et si ce choix peut amener à être blacklisté, tant pis...
Par Charles Marsault