A défaut de briller sur le plan sportif, Gianni Moscon a de nouveau trouvé un moyen de se faire remarquer de manière négative dimanche. Victime d’une chute massive lors de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, l’italien de la formation Team Ineos n’a en effet trouvé rien de mieux à faire que de jeter son vélo sur un autre concurrent. Un geste pathétique encore une fois, qui n’a rien à faire dans un peloton.
Et tout le problème justement en ce qui concerne Moscon, c’est ce « encore une fois », car le natif de Trente n’en est pas à son coup d’essai. Auteur d’injures racistes en direction de Kevin Reza en 2017, il est ensuite quelques semaines plus tard déclassé des mondiaux pour s’être accroché trop longtemps à la voiture de son sélectionneur.
Deux erreurs de jeunesse diront les plus optimistes, qui ne tarderont pas à déchanter car Moscon a rapidement montré qu’il n’avait rien appris de ses erreurs. Soupçonné peu de temps après d’avoir fait chuter délibérément Sebastien Reichenbach, il s’en sort faute de preuves suffisantes. Des preuves qui ne manqueront par contre pas d’exister l’année suivante, puisqu’en plein Tour de France et au milieu des caméras, il est exclu de la course pour avoir tenté de frapper au visage le français Elie Gesbert. Bilan 5 semaines de suspension de la part de l’UCI.
Une peine clémente de la part des instances dirigeantes, qui doivent cette fois-ci prendre leurs responsabilités en prodiguant une sanction à la hauteur de la faute et du caractère récidiviste de Moscon, qui si il passait l’année 2020 au frais, aurait peut-être le temps de réfléchir à l’attitude à adopter sur son vélo.
Il en va aussi de la crédibilité du cyclisme, car à l’heure des réseaux sociaux et des buzz, ce genre de comportement ne fait pas forcément de bien au cyclisme. D’ailleurs nombreux sont ceux qui ont réagi publiquement hier pour condamner son geste, et qu’ils soient coureurs ou suiveurs, un seul sentiment prédomine par rapport au comportement de l’italien, le « ras-le-bol ».
Par Charles Marsault