Edito : Bryan Coquard n'a jamais lâché, et la chance a fini par tourner !

Edito : Bryan Coquard n'a jamais lâché, et la chance a fini par tourner !

Que cela aurait été cruel si Bryan Coquard avait du dans quelques années "rester" sur la déception de Limoges, et de cette fameuse étape du Tour de France, où pour quelques millimètres, le coureur français est passé si proche d'un premier succès en World-Tour, qui plus est sur la plus belle course du monde.

La suite, jusqu'à ce samedi 21 janvier 2023, on l'a connaît, une belle carrière, beaucoup de succès sur les épreuves du calendrier UCI Europe Tour, mais cette victoire de prestige qui se fait toujours attendre, et qui revient comme une musique amère au fur et à mesure des années, et au fil des remarques des journalistes, et de celles gentiment moqueuses des twittos, qui rangeaient bien volontiers et sans malveillance, Bryan Coquard, dans la catégorie des sprinters "Europe Tour", condamnés à s'imposer face à une concurrence moins relevée.

Pourtant, le talent est bel et bien là, et n'a jamais disparu, même si la période B&B Hôtels a certainement mis un frein aux ambitions du coureur originaire de Saint-Nazaire. Relancé par Cédric Vasseur en 2021, Coquard semblait déjà l'an passé avoir retrouvé des jambes et du jus, et si ce succès en World-Tour n'arrivait toujours pas, on sentait que "Le Coq" n'en avait pas été aussi proche depuis bien longtemps désormais.

Et l'intuition était plutôt bonne, même si ce succès arrive j'ai envie de dire au moment le plus inattendu, après un début de Tour Down Under un peu poussif, où la réussite n'a pas été au rendez-vous. Qu'importe après tout, car le leader de la Cofidis sait cibler ses objectifs, et cette étape de Willunga, avec une arrivée en faux plat montant convenait sur le papier à merveille à ses qualités de sprinter puncheur.

Malgré une étape difficile, où il a fallu éviter tous les pièges et notamment les bordures, Bryan Coquard, parfaitement drivé par Alexis Renard, s'est en effet imposé en costaud, et avec la manière au vu de l'écart créé lors de l'arrivée par rapport à ses poursuivants, et pouvait laisser exploser sa joie une fois la ligne d'arrivée franchie.

Un succès libérateur, qui en appelle forcément d'autres, pourquoi pas dès la Cadel Evans Race, et qui lui permettra également de voir certainement d'un bon oeil disparaître les blagues sur cette absence de victoire au plus haut niveau.

Par Charles Marsault

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