Critérium du Dauphiné : les favoris de la rédaction

Critérium du Dauphiné : les favoris de la rédaction

Romain Bardet (Romanom)

En 2017, Romain Bardet a opté pour la continuité. L'aspect "on ne change pas un programme qui gagne" ou du moins qui amène sur le podium du Tour de France aura joué à plein.

Le début de saison 2017 de Bardet ressemblait sur le papier à un copié/collé de 2016. Hélas après un Tour d'Oman un peu décevant, Bardet a connu une importante désillusion sur Paris-Nice où il fut disqualifié après la première étape. Par la suite, en Catalogne et aux Pays Basque, il a semblé courir après la forme, n’approchant que rarement son meilleur niveau.

Sans rattraper ce qui avait été perdu, sa bonne performance sur son gros objectif qu’était Liège-Bastogne-Liège apporte une touche positive au final de sa première partie de saison. Elle vient aussi rappeler s’il en était besoin que Bardet se loupe rarement lors des grands rendez-vous.

Voilà notre Auvergnat tourné vers la seconde partie de saison et son point culminant, le Tour de France. Le coup d’envoi commence ce dimanche avec le Dauphiné. Ces dernières années, Bardet s’est toujours servi de ce rendez-vous comme d’un tremplin en vue du Tour. 2ème en 2016, 6ème en 2015 et 5ème en 2014, Bardet a pris l’habitude de briller sur le Dauphiné et il n’y a pas de raison que cette année fasse exception.

Avec un parcours parfaitement à sa convenance qui passera près de chez lui, Bardet cherchera à balayer les derniers doutes et à se mettre en confiance. Avec son style agressif, il a toutes ses chances pour viser à minima le podium, voire mieux si la réussite qui lui a manqué en début de saison est enfin au rendez-vous.

 

David Gaudu (Benjamin Arnaud)

Oui, bien sur, en lisant ce nom, on se dit "Mais il est fou, c'est un néo pro! A-t-il vu le plateau?". Alors Non, oui et oui. Mais même si il lui sera très compliqué d'atteindre la victoire, faute à ce contre la montre qui risque de lui être fatal, le rapport poids/puissance du jeune pur grimpeur français pourrait lui permettre de faire des étincelles dans les ascensions de ce Dauphiné.

En effet, comme pour le Tour de France dans quelques semaines, les organisateurs font la part belle aux ascensions de 9% et plus, David Gaudu excelle sur ce type d'ascension et il pourrait en outre bénéficier du marquage entre les favoris. Bon descendeur, ayant déjà fait des performances en World Tour (on se souvient tous de son insolence délicieuse sur le mur du Huy sur la Flèche Wallonne en Avril dernier) il peut également se focaliser sans arrière pensée sur cette course car il ne fera par le Tour de France derrière.
Lorsque vous verrez le maillot FDJ à l'attaque sur les pentes terribles du Mont du Chat, vous comprendrez tout le talent qu'a ce coureur, une vraie pépite.

Richie Porte (Charles Marsault)

Je l'ai dit et répété, 2017 sera l'année de Richie Porte, et pour l'instant, à part un petit contre-temps lors de Paris-Nice, le coureur de l'équipe BMC Racing Team effectue un sans-fautes.

Vainqueur en début d'année du Tour Down Under (avec une nouvelle démonstration de force sur les pentes de Willunga Hill), pour la première fois de sa carrière, l'australien s'est en effet ensuite adjugé en avril, une seconde épreuve du World-Tour, le Tour de Romandie.

De quoi aborder ce Critérium du Dauphiné avec le moral gonflé à bloc, et face à ses adversaires de juillet, Richie Porte, qui a apporté le plus de garanties depuis le début de la saison, fera figure d'homme à battre, et de grand favori de la course.

 

Andrew Talansky (Liam)

Andrew Talansky revient sur les terres de son plus beau succès, acquis il y a 3 ans au terme d'une étape complètement folle et d'un mouvement de course lancé par son équipe et qui avait mis à mal le train Sky.

Depuis l'Americain n'a pas vraiment pu, ni su, confirmer ce succès de prestige et c'est discrètement qu'il s'engage sur ce Dauphiné, sans avoir la prétention de faire jeu égal avec Froome, Porte ou Contador. Mais après tout c'était presque pareil en 2014. Sauf que lui et son équipe arrivent sur place avec une certaine dynamique. Lui, l'a retrouvé l'an dernier sur les massifs du Tour de Suisse avec un Top 5 en WT qu'il n'avait plus connu depuis des mois. Un regain de forme confirmé dans les semaines suivantes, sur le Tour de l'Utah d'abord, mais surtout sur une Vuelta relevée où il s'est frotté aux meilleurs coureurs de GT pour décrocher une nouvelle 5ème place salvatrice pour sa carrière. Depuis, son équipe, souvent raillée, a elle aussi retrouvé une belle dynamique avec des résultats encourageants sur chaque grande course du calendrier.

Sur les routes françaises, dans les semaines qui viennent, Talansky va partager le leadership avec Rigoberto Uran, qui se montre systématiquement l'un des plus forts en montagne depuis le début de saison. Un atout non négligeable dans les mains de l'Americain.

C'est ainsi fort de cette dynamique retrouvée et d'une discrétion qui pourrait lui faire bénéficier d'une certaine liberté que Talansky s'avance en outsider. Avec pourquoi pas l'idée et la possibilité de refaire un gros coup.

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