Pour beaucoup d'observateurs, la Belgique, autant historiquement qu'en terme d'engouement populaire, c'est la nation phare du vélo. Et si nos amis et voisins ont subit quelques années de vaches maigres, l'arrivée de plusieurs générations de coureurs de talent porte déjà ses fruits, comme le montre le classement UCI de la saison 2022, où les coureurs du "plats pays" possèdent plus de 6 000 points d'avance sur l'Espagne. Une situation qui risque bien de durer, voir de s'amplifier dans les 10 années à venir, et ce pour une bonne raison, la plupart des talents belges sont encore très jeunes.
Wout Van Aert, le moteur de la nouvelle génération
Même si il n'a que 28 ans, Wout Van Aert fait presque figure d'ancien en face des jeunes pousses belges comme Evenepoel ou De Lie. Pourtant, l'ancien champion du monde de Cyclo-Cross a encore de très belles années devant lui, et devrait être durant les 5 ou 6 saisons à venir, un énorme pourvoyeur de points, mais aussi et surtout un coureur capable de rapporter de nombreux succès de prestige à son pays.
Evenepoel, De Lie, les pépites déjà au top
Quand derrière un moteur comme Van Aert on possède des talents comme Evenepoel 22 ans, et De Lie 20 ans, on se dit que l'avenir est forcément radieux pour son pays, et nul doute que les fans de vélo belges salivent déjà à l'idée de voir leurs poulains évoluer au plus haut niveau durant les 10 ans à venir, et continuer à enchaîner les succès. Sur le plan comptable, et pour établir un comparaison, ces 3 coureurs seuls permettraient à la Belgique d'être la 3ème nation mondiale, alors qu'il faut pas moins de 10 coureurs à la France et à l'Espagne pour prétendre à une meilleure position en cette fin de saison 2022.
Philipsen, Merlier, Teuns, Wellens, Stuyven, Hermans, assez de talents pour combler une saison en dedans des 3 cadors
C'est l'immense luxe que peut se payer la Belgique, cette possibilité (contrairement à la Slovénie qui a chuté au classement suite à la moins bonne saison de Roglic), d'avoir un réservoir suffisamment important pour assurer le coup en cas de défaillance ou de blessure d'un de ses trois leaders. En effet, que ce soit Philipsen, Merlier, Teuns, Stuyven, Hermans ou bien encore Benoot, tous ont prouvé qu'ils étaient capables de jouer les premiers rôles dans leur domaine, ce qui apporte à la Belgique une densité inégalée au sein du peloton.
Segaert, Uijtdebroeks, Nys, les nouvelles pépites qui montent
Là encore, c'est l'énorme différence avec l'immense majorité des autres nations phares du cyclisme. En plus de cette grosse densité en World-Tour, la Belgique possède des talents qui vont arriver à maturité dans les 2 ou 3 ans à venir, comme le vainqueur du Tour de l'Avenir Cian Uijtdebroeks, ou bien le champion d'Europe U23 du chrono Alec Segaert. Le tout sans oublier tous les juniors qui ont brillé cette saison sur la route, mais aussi le très talentueux Thibau Nys, passe partout comme Wout Van Aert.
L’Espagne seule rivale à moyen terme ?
Après une longue traversée du désert, l'Espagne pourrait bien être la seule nation capable de faire de l'ombre à la Belgique, notamment grâce à son duo Juan Ayuso - Carlos Rodriguez, qui a fait parler la poudre cette année. Si l'on rajoute à cela Enric Mas qui a de nouveau passé un palier, mais aussi des garçons comme Garcia Cortina, Aranburu, Bilbao, l'Espagne pourrait en effet sur une ou deux saisons disputer le titre de meilleur pays à la Belgique, même si la densité est quoiqu'il arrive moins forte à l'heure actuelle.