Si la saison s'était arrêtée début octobre, le constat aurait été plutôt terrible pour la formation Ineos, non seulement battue pour la 1ère fois sur le Tour de France depuis 2014, mais aussi incapable de placer un coureur dans le top 10 de la course. Fort heureusement, le Giro est passé par là, et le beau succès de Tao Geoghegan Hart, cumulé aux excellentes prestations de Filippo Ganna viennent apporter du positif à la saison 2020 de la structure britannique, qui se devait néanmoins de faire mieux, surtout au vu de son effectif.
Début de saison compliqué
Avec un seul succès obtenu jusqu'à la coupure forcée, la formation Team Ineos n'a pas forcément brillé lors de la reprise. Malgré la présence de Van Baarle et Dennis, elle a tout d'abord été dominée en janvier lors du Santos Tour Down Under. Même constat en février où Bernal n'a pas su renverser le trio d'EF Pro Cycling lors du Tour Colombia, alors que sur les routes émiraties, ni Dunbar ni Froome ne sont parvenus à faire illusion.
Une reprise prometteuse
Grâce à des beaux succès en Pologne, à Burgos et en Occitanie, Ineos avait donné quelques garanties en vue du Tour de France, malheureusement, la suite on l'a connait, et la Team Ineos a été largement dominée par sa concurrente, la formation Team Jumbo-Visma.
Avant l'échec du Tour de France
C'est le gros point noir de la saison du Team Ineos, ce rendez-vous avec le Tour de France, raté pour la première fois depuis 2014. Thomas et Froome finalement forfaits, ce sont Sivakov et Carapaz qui devaient épauler Bernal, dans sa quête d'un deuxième sacre consécutif sur la Grande Boucle. Malheureusement, tout a très vite déraillé avec la chute rapide du franco-russe, supposé être l'option numéro 2 en cas de défaillance de son leader, alors que Carapaz était lui trop juste en terme de préparation pour espérer quoique ce soit au général. Et la défaillance est vite arrivée, car très tôt dans la course, on a senti que Bernal ne semblait pas au niveau de Roglic et Pogacar, ce qui s'est confirmé au fil des jours, et s'est conclu avec l'abandon du colombien. Un coup dur pour Ineos, qui s'est recentré néanmoins avec succès sur les victoires d'étape, et a signé un beau doublé grâce à Kwiatkowski et Carapaz sur les routes menant à La Roche sur Fauron.
Et une superbe fin de saison
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'échec du Tour de France n'a pas mis très longtemps à être digéré. Et c'est Filippo Ganna qui a sonné la révolte fin septembre en remportant le titre mondial du chrono. Un Filippo Ganna en feu en cette fin de saison qui a enchaîné ensuite avec pas moins de quatre succès d'étape lors du Giro. Et si l'on rajoute à cela la victoire de Narvaez et le sacre innatendu de Tao Geoghegan Hart, la jeune garde pouvait déjà se targuer d'avoir sauvé la saison. Et il s'en est fallu de quelques secondes seulement pour que Richard Carapaz ne prolonge les festivités à l'occasion de la Vuelta, qu'il a finalement terminé à la seconde place derrière Primoz Roglic.
La note de la rédaction : 13.8