Beaucoup de questions autour de la Caja Rural après les révélations des médias espagnols

Alors que les médias espagnols, et notamment Marca, ont révélé jeudi l'existence d'un document de 23 pages dénommé temaorganizeddoping.pdf et à l'intérieur duquel on pourrait lire des supposées conversations entre Marcos Maynar (le médecin lié à l'affaire Ilex) et des membres (coureurs ou staff) de la formation Caja Rural, plusieurs questions se posent désormais par rapport à ce qui pourrait être le feuilleton de l'hiver.

En effet, tout d'abord, aucun nom de coureur n'a filtré de manière publique pour l'instant, même si les médias espagnols ont mis l'accent sur le départ précipité d'Orluis Aular lors du Tour d'Espagne.

Ensuite, on pourra s'interroger sur l'auteur des fuites et ses motivations, car le patron du secteur sportif de la Caja Rural évoquait l'intention de nuire, peut-être de la part d'une formation qui n'a pas été invitée cette année à participer à la Vuelta. Et par rapport à ce point, nous devrions en savoir plus rapidement, puisqu'une plainte contre X a été déposée, et que certaines sources font écho d'un adresse IP originaire d'un bureau de poste à Vitoria.

Et si jamais la fuite venait d'une équipe, une autre question se retrouve automatiquement liée au point précédent : comment une formation non invitée a pu avoir accès à un document interne de la Guardia Civile, censé ne pas être rendu public ?

Faut-il en déduire qu'il y ait une possibilité que d'autres coureurs que ceux de la Caja Rural soient cités dans le rapport complet d'environ 400 pages, et que cette raison puisse expliquer qu'une autre partie ait pu avoir accès au dossier, ceci dans l'optique bien entendu de se défendre en cas d'accusation ? Qu'il s'agisse par ailleurs ou non de coureurs encore présents dans l'effectif en question, puisque le document ne porterait pas sur l'année 2023, et qu'il est donc tout à fait possible que des noms cités ne soient plus présents dans le peloton à l'heure actuelle.

En fonction des conclusions de l'enquête, il faudra aussi se poser des questions par rapport au comportement de la Caja Rural, qui si elle est innocente a raison de se défendre bec et ongles, mais dans le cas contraire, il faudra certainement rendre des comptes, notamment par rapport aux différentes sorties dans la presse et sur les réseaux sociaux où l'on clame son innocence.

Enfin, on s'interrogera de nouveau sur le silence des instances, car au vu de la potentielle gravité de la situation, il est assez curieux de ne pas avoir de réaction de la part de l'UCI sur le sujet qui semble assez sérieux.

Énormément de questions donc encore une fois autour de ce sujet, et un vœu que partagent beaucoup de suiveurs, que la lumière soit faite assez rapidement autour de cette affaire, qui risque malheureusement de faire encore une fois du mal à la réputation du cyclisme, si l'issue s'avère être problématique.