Menacée de relégation, Israel-Premier Tech débutera le Tour de France avec l’obligation d’y marquer des points. N’ayant pas dans son effectif un coureur capable de jouer les premières places du général, l’équipe visera les victoires et n’aura pas le droit à l’erreur au vu des faibles points attribués aux meilleurs des étapes.
Une réaction qui arrive à point nommé
Israël galère en bas de tableau depuis des mois mais espère toujours se maintenir en première division en 2023. Absente des débats en début d’année, elle est passée au travers de la plupart de ses courses World Tour à l’image de son Giro catastrophique. Heureusement pour elle, la chance semble enfin tourner. Peur de la descente ou choix de ses objectifs ? Toujours est-il que l’écurie a acquis la moitié de ses victoires lors des trois dernières semaines avec son doublé sur la Mercan’Tour Classic, le double succès de Michael Woods en Occitanie et la gagne de Daryl Impey au Tour de Suisse.
La quête d’une première victoire
Alors qu’elle n’a intégré le World Tour qu’en 2020, Israel s’est déjà imposée à six reprises sur les Grands Tours. Le Tour de France lui résiste néanmoins toujours et c’est justement la remédiation à ce problème qui a été désignée comme le principal objectif de la prochaine Grande Boucle. Pour cela, Kjell Carlström mise sur l’expérience puisqu’il a convoqué le groupe qui sera, et de loin, le groupe le plus âgé au départ de Copenhague (près de 34 ans de moyenne d’âge). À eux huit, les coureurs sélectionnés comptent pas moins de 40 participations au Tour. De quoi aborder cette nouvelle édition sereinement ?
La forme et le statut comme critères de sélection
Souffrant d’un effectif d’une qualité limitée, les dirigeants de l’écurie israélienne n’avaient qu’un choix restreint à faire. Ils ont privilégié les coureurs qui ont montré une bonne forme lors des dernières épreuves. Michael Woods, vainqueur d’une étape et du général de la Route d’Occitanie, et Jakob Fuglsang, vainqueur de la Mercan’Tour Classic et troisième du Tour de Suisse, seront ainsi les deux fers de lance du groupe et chercheront à prendre la bonne échappée lors de toutes les étapes montagneuses. À leurs côtés, Daryl Impey courra en opportuniste en espérant pouvoir faire parler sa pointe de vitesse lors d’arrivées en petit comité. Le vieux briscard Simon Clarke, revenu à un très bon niveau cette année, aura sans doute la même idée en tête. Malgré ses résultats moins reluisants, Chris Froome sera également de la partie pour son 10e Tour de France. Le quadruple vainqueur avait terminé l’an dernier à une anonyme 133e place.
Le huit de départ : Michael Woods, Jakob Fuglsang, Daryl Impey, Simon Clarke, Hugo Houle, Krists Neilands, Christopher Froome, Omer Goldstein.
Par Cyprien Bricout