En ballotage (pour l’instant) favorable dans la course au World Tour, DSM se présentera à Copenhague sans aucun coureur danois mais avec la ferme intention de remporter au moins une étape. Une quête de victoires habituelle pour la maison néerlandaise qui est, après Quick-Step, l’équipe qui a le plus gagné sur le Tour de France ces dix dernières années.
Un début de saison paradoxal
D’ailleurs, imaginer un DSM lever les bras lors des trois semaines de course semble tout-à-fait crédible au vu des performances récentes de l’équipe en World Tour. Andreas Leknessund et Nico Denz se sont imposés au Tour de Suisse, quelques semaines après la victoire surprise d’Alberto Dainese au Giro. Cette dynamique positive, amorcée par la victoire de Romain Bardet au classement général du Tour des Alpes fin avril, semble donc perdurer.
Pourtant, le début de saison de la formation d’Iwan Spekenbrink fut tout sauf un succès. Complètement à la rue à la reprise, DSM semble souffrir d’un manque de profondeur d’effectif et ne peut compter que sur quelques coureurs au niveau qui, lorsqu’ils sont absents, laissent derrière eux une équipe transparente. Ce fut d’ailleurs récemment le cas lors du Dauphiné où les hommes en noir ont été aux abonnés absents.
Une moyenne de deux victoires par Tour
Alors que Quick-Step semble intouchable dans ce classement, DSM figure bien en deuxième position des écuries ayant le plus gagné lors des 10 dernières éditions du Tour de France avec pas moins de dix-neuf bouquets. Il faut dire que huit d’entre eux sont à attribuer au seul Marcel Kittel pour les Tours 2013 et 2014. C’est avec cette toile de fond que les Néerlandais ont constitué une équipe qu’ils pensent capable de perpétuer cette tradition victorieuse. Ce sera pourtant sans Soren Kragh Andersen, vainqueur de deux étapes en 2020 et qui rêvait sans doute d’un départ à domicile. Le départ du Danois en fin de saison serait la cause de cette absence.
L’équipe la plus jeune du peloton
Outre le 7e du dernier Milan-San Remo, peu de cadres de l’équipe resteront à la maison, hormis peut-être Nikias Arndt. L’équipe, et notamment son jeune sprinteur italien, pourront toutefois compter sur l’expérience de John Degenkolb en première semaine. L’Allemand sera précieux pour guider la jeune garde de DSM, dont cinq des partants disputeront leur première Grande Boucle.
La meilleure chance de victoire demeure sans doute Romain Bardet. Avec de nombreuses étapes difficiles une fois les premiers jours passés, le grimpeur auvergnat aura un terrain de jeu idéal s’il souhaite décrocher un 4e bouquet sur son Tour national. C’est en tout cas l’objectif affiché, bien qu’une place au général semble tout-à-fait dans ses cordes après son très bon début de Giro.
Le huit de départ : Romain Bardet, Andreas Leknessund, Alberto Dainese, Nils Eekhoff, John Degenkolb, Chris Hamilton, Martijn Tusveld, Kevin Vermaerke.
Par Cyprien Bricout