Alors que la plupart des coureurs majeurs en fin de contrat ont trouvé chaussure à leur pied, c’est un second marché qui va désormais s’ouvrir, celui des « seconds couteaux », qui concerne les équipiers modèles ainsi que tous les coureurs qui peuvent s’avérer être des paris gagnants pour les équipes du World-Tour ou de Conti-Pro.
A la veille de notre émission spéciale mercato, on vous propose de faire le point, sur ces « bons coups » qui restent encore à réaliser pour de grosses structures, ou tout simplement des formations qui n’ont pas les moyens du Team Ineos ou d’UAE Team Emirates.
Le marché français
Le premier nom qui vient à l’esprit, c’est logiquement celui de Thibaut Ferasse, qui au vu de sa saison mériterait d’avoir sa chance au moins en Conti-Pro, tout comme Adrien Guillonnet, qui a brillé à de nombreuses reprises cette année. Derrière eux, on citera forcément Jérémy Cabot, qui au vu de sa saison chez les amateurs mérite de retrouver une place au plus haut niveau, tout comme Yanniss Yssaad, auteur d’un très bon début d'année. Chez les amateurs, on citera aussi Mickael Guichard, Jason Tesson ou encore Maxime Urruty.
En Europe, l’embarras du choix
C’est logiquement là où les choix sont les plus nombreux, et afin de ne pas faire trop liste, on se limitera à 8 noms. Commençons par les sprinters avec 4 coureurs qui ressortent au vu de leur saison, l’estonien Martin Laas (8 victoires), les néerlandais Arvid De Kleijn (6 victoires) et Bas Van der Kooij (1 victoire) et le serbe Dusan Rajovic, sprinter mais aussi très bon sur l’exercice chronométré (4 victoires). Ensuite, on donnera les noms du très complet coureur suisse Stefan Bisseger, vainqueur notamment d’une étape du Tour de l’Ain, du très talentueux duo britannique Tom Pidcock/Ethan Hayter, ainsi que du cross-man Quinten Hermans.
Des coups à faire en Afrique
Après des années de construction, le cyclisme africain semble enfin et c’est une bonne nouvelle arriver à maturité (enfin au moins en Afrique de l’Est), ce qui fait que de plus en plus de coureurs semblent émerger à un bon niveau, et certains d’entre eux ont déjà signé des contrats en vue de 2020. Parmi les bons coureurs qui restent sur le marché et méritent d’avoir leur chance en Europe, on citera les érythréens Sirak Tesfom, Henok Mulubhran, Yacob Debesay et Biniam Girmay, mais aussi l’éthiopien Mulu Hailemichael.
Mais aussi en Amérique
Si l’on occultera ici volontairement l’Amérique du Sud (déjà évoqué il y a quelques semaines), l’Amérique du Nord sera elle à l’honneur. Avec Quinn Simmons tout d’abord, le meilleur junior cette saison avec Marco Brenner (J1), et qui mérite de se voir offrir une chance de progresser en Europe dès 2020. Parmi les coureurs plus expérimentés, on citera forcément Travis McCabe, grand oublié l’an passé de la fusion UHC/Rally et qui devrait évoluer plus haut qu’en troisième division, tout comme le canadien James Piccoli, ou encore Matteo Jorgenson.
Sans oublier l’Australie
Depuis plusieurs années, l’Australie n’en finit plus d’envoyer en Europe de jeunes talents, et 2020 ne devrait pas déroger à la règle. Parmi ceux qui n’ont pas encore signé de contrat, Alexander Evans, Chris Harper, Dylan Sunderland, Jarrad Drizners, Sam Welford et l’excellent poursuiteur Luke Plapp font partie si ils le souhaitent des principaux candidats.
Par Charles Marsault