Analyse : Trek-Segafredo, manque d'audace et de sang froid dans le final de Nokere-Koerse ?

Analyse : Trek-Segafredo, manque d'audace et de sang froid dans le final de Nokere-Koerse ?

Si il n'est bien entendu pas question de blâmer l'équipe Trek-Segafredo en particulier, car ce cas de figure se reproduit assez régulièrement, la stratégie de la formation américaine dans le final de Nokere-Koerse amène à se poser de nouvelle fois une question, qui revient souvent sur le devant de la scène. Certaines équipes manquent-elles d'audace et de sang froid lors du final des courses ?

Alors que Laurence Pithie, Sep Vanmarcke et Florian Vermeersch étaient en tête dans le final, plusieurs pensionnaires de la structure américaine ont en effet choisi de rouler en tête du peloton. Une tactique certes habituelle lorsque l'on possède dans ses rangs un coureur rapide, mais qui amène à se questionner quand le meilleur sprinter de ce début de saison 2023 est présent, surtout quand votre homme le plus rapide n'a pas levé les bras depuis quasiment deux ans.

En effet, malgré tout son talent, Edward Theuns et sans lui faire offense, n'est pas au niveau de Tim Merlier, et il était par conséquent plus que cavalier de penser le battre dans un mano à mano.

Malgré tout, à 3 bornes de l'arrivée, la Trek a embrayé et condamné toute chance pour l'échappée de se jouer la victoire. Pourquoi pas après tout, car le destin des hommes de tête n'est pas du ressort de l'équipe, mais le questionnement est le suivant : pourquoi ne pas avoir laisser à Quick Step le poids de la course, puisque Bert Van Lerberghe figurait dans ce peloton réduit au fil des chutes ?

Car obliger le talentueux équipier belge à faire le boulot, signifiait réduire à néant la seule cartouche à la disposition de Merlier, qui au lieu de cela a pu rester bien au chaud dans les roues jusqu'au moment opportun et sortir de sa boîte au moment le plus opportun, ceci pour s'offrir un succès "facile".

Et si Trek avait coupé son effort, Van Lerberghe n'aurait pas eu d'autre choix que de rouler, et donc de forcer Tim Merlier à se découvrir un peu plus tôt, ce qui aurait peut-être permis de le devancer, ou tout du moins de ne pas lui faciliter la tâche.

Au lieu de ça, les équipiers de Theuns se sont écartés, Van Lerberghe a produit son effort, et Tim Merlier s'est imposé. Tant pis pour les attaquants, et tant mieux pour la Soudal - Quick Step, qui elle a parfaitement joué sa partition, comme souvent.

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