La rédaction de Velo-Club vous propose une nouvelle rubrique, dédiée aux coureurs méconnus du grand public, et qui sont passés pour l'instant hors des radars des grandes équipes de 1ère et 2ème division. Et pour débuter, nous nous sommes penchés sur le cas de James Fouche, le pensionnaire de la formation Black Spoke.
Né en 1998 à Auckland, James Fouche fait partie de cette génération de coureurs néo-zélandais qui ne manque pas de talent. Performant dès les juniors, il a notamment terminé second du chrono de son championnat national, avant de briller en remportant la course en ligne du championnat d'Océanie. Malheureusement, il n'a pas eu la possibilité de montrer sa valeur en Europe, trop compliqué à l'époque pour les jeunes kiwis de passer du temps sur le vieux continent, et exception faîte des mondiaux, James Fouche n'a eu qu'une occasion de se montrer à l'international, lors du Tour de l'Abitibi, où il avait pris la seconde place du chrono.
Et c'est en 2017 lors de sa première année U23 qu'il va découvrir l'Europe. A l'occasion du Baby Giro, une course qu'il a parcouru dans l'anonymat avant d'enchaîner avec deux succès lors d'épreuves Elites en Belgique, des victoires toujours significatives pour de jeunes talents, car la concurrence y est féroce.
Auteur d'un bon passage au sein de l'équipe dirigée par Bradley Wiggins en 2018 et 2019, James Fouche se voit récompensé en août 2019 par un contrat de stagiaire au sein de la Mitchelton-Scott. Et si l'essai n'a pas été concluant, Fouche a continué à apprendre le métier ensuite à son rythme, chez Axeon tout d'abord en 2020, puis de retour au pays depuis la saison passée et sa signature chez Black Spoke.
Un retour qui lui a fait le plus grand bien, car James Fouche a signé le doublé titre national et titre continental en début d'année, avant d'enchaîner avec une victoire au classement général de la Ronde de l'Oise, certainement son plus grand succès depuis le début de sa carrière, un succès avec à la clé une victoire d'étape.
Suffisant pour décrocher un contrat au plus haut niveau ? A l'heure où les managers sont de moins en moins frileux pour embaucher des talents originaires de tous les pays, la possibilité est forte, et nul doute que de nombreuses équipes Pro Team verraient d'un bon oeil l'arrivée d'un coureur de talent, qui ne demande qu'à poursuivre sa progression.