Si Jonas Vingegaard a remporté dimanche 23 juillet son second Tour de France consécutif, le leader de la formation Team Jumbo-Visma est loin d'avoir remporté la bataille de l'opinion. La faute à des performances très élevées qui ont mis le doute dans la tête de nombreux fans et d'observateurs, mais aussi et plus largement à cause d'un comportement d'ensemble de la Jumbo-Visma qui laisse perplexe, et rappelle l'arrogance d'une formation que beaucoup aimeraient oublier.
Des Watts qui dérangent
Face à l'impression de puissance développée par Jonas Vingegaard, les suiveurs ont eu le réflexe de se tourner vers les watts, ceci pour tenter de comprendre si la réalité des chiffres était similaire à l'impression visuelle laissée par le danois. Et selon les calculs d'Antoine Vayer, il semblerait bien que ce soit le cas puisque le vainqueur de la Grande Boucle a développé une moyenne de pas moins de 447 watts étalons, des puissances que nous n'avions pas retrouvé depuis les années 90, car même Lance Armstrong n'avait pas atteint ces dernières. De quoi laisser songeur donc de nombreux fans et suiveurs (à tort ou à raison par ailleurs).
Des déclarations qui fâchent
En dehors du côté purement sportif, les déclarations du boss de la Jumbo-Visma ne sont clairement pas passées en France, où la leçon faîte à la Groupama - FDJ a été très mal perçue. Notamment par Marc Madiot, qui a répondu tout d'abord d'une manière assez violente à son homologue de la Jumbo-Visma, avant d'adopter une tactique plus douce, et de poser notamment avec une pancarte "Une petite bière pour la Jumbo-Visma", en référence à l'attaque portée par Plugge.
Et là où Madiot a su s'attirer la sympathie, Plugge a lui fait chuter drastiquement la cote de popularité de son équipe, qui aurait pu s'épargner ce genre de discours, et accepter que l'on peut tout à fait gagner sans ressentir le besoin de ridiculiser la concurrence.
Et des comportement inadaptés et curieux.
Jusque sur les Champs-Élysées, les Jumbo-Visma n'ont pas lâché Tadej Pogacar, en ne lui laissant absolument aucune liberté, alors que le Slovène pointait à plus de 7 minutes au classement général. Surveillé comme le lait sur le feu par un Vingegaard très nerveux dans le Platzerwasel, Pogacar a du ensuite s'encombrer de la présence de Van Hooydonck lors de la dernière étape, qui a plus que rechigné pour lui passer le moindre relais. Un comportement curieux, comme si jusqu'au bout, il fallait montrer à son adversaire qu'on le domine, et qu'il ne peut s’illustrer que si on lui en donne l'autorisation.
Rajoutez à cela des gestes déplacés, comme celui de Tiesj Benoot envers la foule au moment de franchir la ligne d'arrivée à l'Altiport de Courchevel, ou bien encore Christophe Laporte, très nerveux lorsqu'il est qualifié de "dopé" par un spectateur dans les environs de Méribel, et vous obtenez un courant de sympathie proche du néant, qui semble plus ou moins se résumer en France, aux seuls fans de la Jumbo-Visma.
Mais est-ce vraiment une préoccupation pour l'équipe néerlandaise...